Anacharsis - lectures

Anacharsis - lectures

Courtes lectures des ouvrages des éditions Anacharsis

Éditions Anacharsis

Vous pouvez écouter ici des extraits de nos ouvrages lus. Le catalogue des éditions Anacharsis se divise en quatre collections ("Famagouste", "Les ethnographiques", "Essais" et "Fictions" ) et accueille des textes écrits au fil du temps, récits de voyages – authentiques ou étranges –, témoignages, mais aussi essais ou romans dont le dénominateur commun est de mettre le lecteur en présence d’un questionnement sur l'altérité.

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Le Groenland retrouvé - Isaac de Lapeyrère

On a perdu le Groenland.
Colonisé par les vikings d’Éric le Rouge puis rattaché au royaume du Danemark, il disparut pourtant corps et âme des annales du monde occidental. Mais il ne fut pas oublié. À la fin du XVIe siècle, on tenta l’aventure, on partit le chercher. Ce qu’il en coûta, on le découvrira ici.
Car Isaac de Lapeyrère, homme de lettres et aventurier de passage à Copenhague au milieu du XVIIe siècle, rencontra dans un cabinet de curiosités les reliefs de ce monde perdu : anciens manuscrits, récits de voyages, ossements de créatures étranges, vêtements de peaux… Il se lança aussitôt dans la rédaction de sa Relation du Groenland.
Cette vaste chronique ne se limite pourtant pas à l’histoire des explorations du « Pays vert » et des rencontres – souvent tragiques – avec ses autochtones. C’est aussi un exercice d’étonnement devant les splendeurs et les énigmes de ces contrées aujourd’hui en train de sombrer – peut-être à jamais.

Le Groenland retrouvé

Extrait lu par Charlotte Bibring pour l'émission Le Cours de l'histoire, sur France Culture : Imaginaires polaires, récits à hauteur des pôles

Le Groenland retrouvé, présenté et mis en français moderne par Fabienne Queyroux
Archiviste-paléographe, Fabienne Queyroux dirige le service du patrimoine à la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art. Elle s’intéresse à l’histoire intellectuelle du premier XVIIe siècle, particulièrement au mouvement dit du libertinage érudit, autour de la figure de Gabriel Naudé.

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Le Siège de Paris par les vikings - Abbon

En 885 de notre ère, aux derniers feux de l’Empire carolingien, une grande armée d’hommes du Nord, sous le commandement d’un certain Siegfried, attaque Paris. Le siège va durer des mois.

Abbon, moine au monastère de Saint-Germain, témoin oculaire, raconte dans un poème épique ici rendu en prose les terribles péripéties de ces batailles, qui se livrent sur la Seine ou à travers champs dans toute la Francie.
Il fabrique de la sorte le portrait stylisé à l’extrême d’un Paris imprenable et appelé à un destin sans pareil. Car au-delà de cette longue guerre contre les Vikings, c’est un monde nouveau qui se profile avec la naissance de la capitale de la France, à travers un récit mobilisé aux siècles suivants dans les moments tragiques que la ville dut affronter.

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Extraits lus par Daniel Kenigsberg pour l'émission Le Cours de l'histoire sur France Culture : Siège de Paris, les vikings entrent en Seine

Abbon, Le Siège de Paris par les vikings.
Texte traduit du latin par Enimie Rouquette. Présentation de Bruno Dumézil.

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Philadephia Sour - Mathieu Ghezzi

Message d'Edgar Lavier, détective coincé au milieu du roman de Mathieu Ghezzi.

Enregistré pour la Salle des machines (France Culture, émission de Mathias Enard) par Mathieu Ghezzi.

Philadelphia Sour

À Philadelphie, au volant de son antique Dodge bleu pâle, Roger Flint, loser de calibre moyen, prépare son dernier coup. Celui qui vous permet de repartir à zéro. Entreprise mobilisant un certain nombre d’individus dont l’efficacité et la capacité à tenir leur rôle demeurent assez mal assurées.
S’ensuit une dérive indolente qui va, littéralement, se disperser dans le décor, en vertu du principe selon lequel un mégot résiduel au fond d’une boîte à gants possède une intensité dramatique inopinée.
Fignolé comme un travelling de Jim Jarmusch, Philadelphia Sour est un road novel à l’américaine, un cocktail aigre-doux qui s’impose en douceur, telle la chaleur du soleil dans le dos.

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À creux perdu - Franck Manuel

Silhouette gigantesque, mains énormes, mutique, un éclat inquiétant dans l’œil, Eugène Petitcolin déambule dans les couloirs de l’école vétérinaire. Nuit et jour, il équarrit, dissèque, éviscère des centaines de carcasses d’animaux, qu’il moule selon différentes techniques, cire, plâtre, à bon creux, à creux perdu. Sur Eugène, on murmure beaucoup, dans son dos surtout.

Né le 3 janvier 1855 dans les forêts des Vosges, il est devenu en 1882 le premier préparateur anatomique de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, s’est marié, a eu un fils ; il est mort à la Salpêtrière le 9 avril 1928. De la vie d’Eugène, on ne sait guère plus.
Ce qui aurait pu n’être qu’un beau biopic dans un décor fin de siècle devient avec Franck Manuel une méditation sur la vocation, un objet littéraire étrange entre roman naturaliste et roman gothique, la collision d’Émile Zola et Mary Shelley.

Franck Manuel est né en 1973. Romancier, il explore les littérature de genre : biographie romancée, science-fiction, terrible magique, polar, théâtre… Il a publié six romans, dont quatre chez Anacharsis : Le Facteur phi, 029-Marie, De la fabrication des fantômes et À creux perdu.
Sont également parus, aux éditions Cambourakis, Un faux air de Germain Sarde et, aux éditions Astobelarra, Borsch.

À creux perdu

Lecture par François Angelier et Sixtine Audebert pour l'émission Mauvais genres, sur France Culture.

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Téké - Mika Biermann

Il existe dans tous les mondes possibles une entité cosmique, invisible et inaudible. Vivante, elle se découvre soudain souffrir ; muette, elle appelle au secours. Un commando de jouets mutants surentraînés va tenter l’opération de sauvetage. En vain.
Les affres de l’entité cosmique – et le parcours de nos héros – sont relatées au travers de cent trente récits brefs emprisonnés dans ce kaléidoscopique Téké. Chacun reflète simultanément nos propres angoisses, joies et douleurs, et notre pathétique et merveilleuse solitude dans l’univers. Pris dans leur totalité, ils traduisent la vie qui palpite au-delà de nos capacités d’entendement.
Téké se fait alors roman métaphysique, alternativement bouffon, terrifiant et splendide, par lequel Mika Biermann parvient à l’impossible : dire l’indicible.

Téké, roman de Mika Biermann
Réalisation par Hélène Lotito (La Machinamot), lecture par Pierre-François Garel
Avec le concours d'Harmonia Mundi Livre